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C'est le temps de ventôse et c'est le temps des
tatouillards. On s'attend à n'importe quoi: un regain d'hiver qui
répand l'illusion de conserver ses droits, un avant-goût incertain
de printemps.
Aux incertitudes météorologiques, répondent des presciences aviennes. Si les Grives mauvis nous quittent, chantant en choeur, après avoir passé chez nous la fin de l'automne et le plus vilain de l'hiver, c'est en fonction d'une certitude qu'elles portent en elles. Le nord les rappelle; elles s'y rendent. Les petits oiseaux qui s'étaient rapprochés des maisons se font plus distants ou, en tout cas, moins assidus. Comme les accès de gel sont plus courts , ou de toute manière plus modérés, les larves deviennent journellement accessibles au défaut de l'écorce ou au ras de la végétation pour les mésanges et les rouges-gorges. Ne dirait-on pas que les batraciens sortent de leur torpeur, presque au commandement. Les crapauds communs sont conduits à s'extirper de la terre humide où ils s'étaient enfermés pour faire longue retraite. Autant de ressuscités qui devront bientôt se mettre en mouvement pour participer aux rassemblement de leurs amours, comme le font déjà les grenouilles rousses. Le pelage du Lièvre est de couleur fauve avec des poils noirs ; le dessous est blanc crème. Il diffère du Lapin de garenne par ses oreilles plus longues, noires au bout, une taille supérieure, un pelage plus jaunâtre, notamment en été. Le pelage dorsal comprend 5 types de poils: la bourre (15 mm), des poils fins (24-27 min) et les poils de jarre (32-35 min). Mues au printemps et en automne. Le pelage estival est un peu plus clair que celui d’hiver, plus roussâtre aussi. Mue juvénile à 900 g. Ses pattes postérieures sont très longues et lui permettent de faire de grands bonds. Redresse la queue quand il courre.
Les folles manoeuvres des lièvres recommencent. Les concurrences entre mâles prennent l'allure de ballets des plus animés. Le bouquinage dure drôlement. Mais quel diable ordonne à ces capucins, d'ordinaires si prudent, si timorés, si casanier de s'exposer à découvert dans des prés ou des chaumes ? Les bouquins excités qui pistent la hase à l'odeur ne manquent pas de se rencontrer. Chacun s'efforce alors d'impressionner ses concurrents pour prendre sur eux de l'ascendant. les compétiteurs se dressent sur leurs pattes de derrière. Avec celles de devant, ils refont de comiques effets de boxe. Ces bouquinages se répètent, ici et là, sur terrains dégagés, à certains moments de la journée, dans la mesure où n'est décelé nul témoin indiscret. Parfois, il va sans dire, la pantomime en vient à s'échauffer.
Photo: A. Calame
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Le Lièvre est solitaire sauf en période de rut (bouquinage) à la fin de l’hiver et au printemps où les sujets des 2 sexes se rassemblent, se poursuivent, se battent, sautent en l’air. Les femelles non réceptives repoussent les mâles ; plusieurs mâles poursuivent une femelle et les mâles dominants chassent les dominés. Il y a parfois aussi des regroupements temporaires aux gagnages surtout quand la neige recouvre le sol et l’on observe une hiérarchie entre les sujets des 2 sexes ![]() Ses crottes
Photo :
Fabrice Cahez
Les bois du cerf tombent mais
recommencent à pousser presque aussitôt. Chaque nouvelle tête,
après"refait" annuel se trouve dotée, sur chaque merrain, d'un
andouiller supplémentaire par rapport à celle de l'année précédente.
Un cerf de 3ème tête, par exemple, à trois andouillers à chaque
merrain, c'est-à-dire six pour les deux parties de la ramure, et
ainsi de suite, sauf caprice de la nature.
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Photo: A. Calame
1
2
1. Marche 2. Course 7 cm ![]()
Le lièvre
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Les hérissons réanimés! Plus de
doute, ils en ont assez de rester endormis, en boule sur eux-mêmes.
L'inaction n'à que trop durée. Chacun de ces mammifères résolument
hirsutes rouvre ses petits yeux. Il entame ses premières maraudes de
la saison. On n'a pas à s'étonner de repérer un hérisson dans un
verger ou un jardin potager, surtout lorsqu'il y trouve un tas de
déchets, ou surtout dans votre compost.
Et notre insectivore à piquants ne se fait pas faute d'exploiter ces proies.
Putois, hermines, et les belettes sont en chaleurs. Parades nuptiales de la part des milans, buses, faucons pèlerins, autours et éperviers.
Hermine en mue de printemps
Photo: Claude Wehrli Les passages des Grues cendrées prennent notre ciel à témoin de leur irrépressible envie de remontée septentrionale ! Une escadrille de ces échassiers n'atterrit, pour une pause, que sur une plaine qui permet une surveillance à longue portée. Les Cépobiens qui ont vécu ce spectacles lors d'une de nos sorties annuelles au Lac du Der sont encore, j'en suis sûr, sous le charme de ces échassiers dont la taille et le poids sont supérieurs à ceux des cigognes et qui à une vitesse de croisière de cinquante kilomètre par heure s'en vont retrouver les pays du soleil de minuit.
Le Cincle plongeur.
Les reliefs que dévalent des tourbillons d'eaux claires ont récupéré leurs Cincles plongeurs qui, derechef, viennent d'achever les préparatifs de leur reproduction. Les oeufs sont à pondre ou commencent à être déposés dans la cavité disponible la plus proche du torrent ou de la rivière nourricière.
Le Ciel de mars 2007
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Jour | Observations (Temps Universel) |
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Le 2 | Le matin, il se produit une
occultation de Saturne par la Lune.
À Paris l'occultation sera de courte durée, le centre de la
planète disparaît à 2h 50m, et réapparaît
à 3h 01m. Dans une zone passant sur Rouen
et Lyon, l'occultation sera partielle (c'est-à-dire rasante).
L'occultation du globe de Saturne sera tout juste complète à
Grenoble et à Nice. À 21h, la Lune est en conjonction avec Régulus. Il y a occultation dans les régions polaires boréales et dans une partie de l'Asie. En France nous devons nous contenter d'un beau rapprochement. À Paris, la plus courte distance entre l'étoile et le bord sud de la Lune : 25’, se produit à 20h 28m ; à Nice : 29’, à 20h 39m. À observer aux jumelles en raison de l'éclat de la Lune. |
Le 3 | Au cours de la nuit du 3 au 4 mars,
une
éclipse totale de Lune est visible en France.
Le maximum a lieu à 23h 21m,
et la grandeur est de 1,23. La Pleine Lune se produit à 23h 17m. |
Le 5 | Uranus est en conjonction avec le Soleil à 16h. |
Le 7 | La Lune atteint son apogée à 4h ;
elle se trouve alors à 405 853 km de la Terre. Mercure est stationnaire en ascension droite à 10h. |
Le 9 | Jupiter est en quadrature avec le Soleil. La planète est maintenant à "mi-distance" entre sa conjonction avec le Soleil (21 novembre 2006) et son opposition (5 juin 2007). |
Le 12 | Dernier quartier de la Lune à 3h 54m. |
Le 19 | Éclipse partielle de Soleil, visible
en Asie et en Alaska, mais invisible en Europe. La Nouvelle Lune se produit à 2h 43m. |
Le 20 | La lumière cendrée de la Lune est observable le soir, jusqu'au 24. |
Le 21 | À 0h 07m, nous
sommes à l'équinoxe de printemps.
C'est la dernière fois jusqu'en 2102 que l'équinoxe tombe le
21 mars, du moins si l'on donne les instants en Temps
Universel : en 2011 l'équinoxe a lieu le 20 mars à 23h 2lm UT,
ce qui est le 21 à 0h 21m, heure de
l'Europe Centrale. De 2008 à 2043 le printemps astronomique
commencera toujours le 20 mars, et en 2044 ce sera le 19 mars,
pour la première fois depuis 1796. |
Le 25 | Aujourd'hui nous entrons dans la
période de "l'heure d'été", c'est-à-dire qu'il faut maintenant
ajouter deux heures, depuis 1h (UT) ce matin, pour
passer de l'heure UT à l'heure légale, et ce jusqu'au dimanche
28 octobre. Premier quartier de la Lune à 18h 16m. |
Le 29 | II y a exactement deux cents ans, le
29 mars 1807, la petite planète Vesta fut découverte à Brème par
l'astronome allemand Wilhelm Olbers (1758-1840). Celui-ci avait
déjà découvert Pallas en 1802. La Lune passe à 1° 12’ au nord de Saturne à 4h ; observez le phénomène vers l'ouest juste avant le lever du Soleil. |
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Prochain rendez-vous en Avril!