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Des nidificateurs décrochent
Les pinsons ont dépassé leur saison d'élevage des oisillons. Ceux de la deuxième nichée annuelle apprennent à se débrouiller. Seules sont à la traîne des couvées de remplacement. Les Étourneaux sansonnets ont changé de préoccupations après le nourrissage des jeunes. Même dans le cas où une deuxième ponte a pu avoir lieu, son accomplissement est passé. La tendance au rapprochement des individus se dessine. Elle se renforcera jusqu'à ce que des communautés constituent des assemblées impressionnantes, tous âges confondus
La sociabilité du resplendissant martin-pêcheur à la toque et aux
ailes bleu nacré ne saurait dépasser les limites du terrier familial où se
trouve le nid raccordé au bord de l'eau par un conduit. Les jeunes ont été
chassés par les parents et contraints d'aller quérir leurs rations de poissons
bien au-delà de l'endroit où ils sont nés. A chacun d'exploiter un coin de pêche
non occupé par l'un de ses pareils ! Débarrassés, les adultes ne se désunissent
pas. Ils se démènent avec énergie pour la couvée suivante entreprise depuis
mi-juin.
Les Pics épeiches ne sont pas plus sociables, ainsi que la plupart des oiseaux foreurs. Assez d'enfants ! Les parents ont su leur intimer l'ordre de se soustraire à leur vue. Alors, dormant où il peut, se ravitailler ici et là, et pas seulement sur l'arbre, chacun de ces sujets réprouvés s'adonne au vagabondage dans les campagnes boisées.
Photo: Joël Bruezière
Photo: John Tondini Photo: André Calame
Émancipations des oiseaux de proie
Les rapports sociaux de divers oiseaux de proie connaissent un tournant. Les jeunes d'Autours des palombes ont pris nettement du champ par rapport à leurs parents qui exigent de conserver une aire de chasse très étendue. Inutile d'inciter ces derniers à plus que du cannibalisme: de l'infanticide. Les Faucons crécerelles adultes sont moins entiers vis-à-vis de leur descendance, ce qui n'empêche pas celle-ci de s'égailler. Frères et soeurs doivent pratiquer le chacun pour soi afin de s'aguerrir. Les plus doués sauront durer en s'appropriant des rations suffisantes de petits rongeurs et de gros insectes. La pratique répétée de vols en "sur place" appelé aussi "Saint-Esprit" pour parvenir à distinguer des proies au sol sera leur lot quotidien sur un espace de chasse libre.
Photo: Claude Wehrli
Le nid dans les blés du plus petit des
rats.
On a fait la sale blague de dénommer rat des moissons cette miniature proprette dont la taille se résume à la moitié de celle d'une souris. Le poids n'excède pas dix grammes. Là où pousse le blé, la présence de nids du mini rongeur mérite mention: élaboration distinguée que son architecte a suspendu à quelques dizaines de centimètre de hauteur. Intérieur garni d'herbe fines. Quel contenu ? Mais la portée du minuscule animal: une demi-douzaine de dérisoires avortons. On trouve plus de nids désertés qu'occupés, car l'espèce n'est pas chiche pour en refaire un nouveau entre deux portées. C'est alors que ses dons de funambule se manifestent avec le plus de bonheur. Tête en haut ou tête en bas, se suspendant volontiers par la queue, le petit gymnaste des graminées se déplace à la verticale avec une extraordinaire aisance. Il trouve le plus gros de ses vivres dans des herbacées secondaire et parmi des insectes mal notés, il a la réputation de ne pas être un grave ravageur.
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![]() Photo: J. Hlasek
Le Ciel de juillet 2007
Visibilité des planètes
Prochain rendez-vous en Août
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