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Dans les bouffées d’août. A l’évidence, la phase vert tendre de l’année s’éloigne. La saison la plus chaude perd en spontanéité. Elle vit sur son acquis. Tout ce qui survient résulte du temps révolu des longs élans juvéniles du soleil ascendant. Mais cet héritage est énorme, même s’il a commencé à se consumer. L’été se brûle à son triomphe. Les torpeurs de la mi-journée ajoutent au quasi-mutisme des passereaux, tandis que certains insectes les plus stridulants s’interrompent à certaines heures lourdement monotones, sans relève des bruitages. des bois
Chaleurs de chevreuils Nous avons su, au terme de juillet, que les chevreuils ne tenaient plus en place. Ils le confirment. De tous les grands mammifères, ils sont ceux dont les chaleurs sexuelles coïncident avec celles dont l’air est porteur. Certes les luttes entre mâles ne sont pas aussi opiniâtre que chez les cerfs en automne, mais ils ont tout de même l’estoc vif et nerveux s’ils se rencontrent à force égale. Sinon, les moins forts savent s’effacer devant plus costaud qu’eux-mêmes. Quand un brocard à repéré une femelle qui le tente, il se met à trotter derrière elle. Celle-ci l’entraîne pratiquement où elle veut. En cas d’arrêt de la chevrette, il fait, bien entendu, de même. Il se rapproche et l’union finit par se consommer à moins que, dans sa poursuite, le mâle ait changé d’objectif après avoir croisé une autre femelle.
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Photo: André Calame
Le chevreuil est notre plus petit cervidé européen dont la hauteur
au garrot est de 60 à 75 centimètres. Le mâle seul porte des bois
qui tombent chaque année au mois de novembre et qui repoussent
progressivement. Ils sont recouverts d'une peau appelée " velours "
qui se détache par la suite. Cette espèce préfère les formations
forestières jeunes aux hautes futaies. Les taillis, les sous-bois
denses sont très fréquentés, mais on les rencontre également dans
les plaines parsemées de boqueteaux, voire même dans les régions
bocagères. Le chevreuil est une espèce crépusculaire et nocturne.
Son gîte diurne se trouve dans les fourrés ou les buissons, les
fougères ou les hautes herbes. De l'automne au début du printemps,
les chevreuils vivent en général en petites bandes dont la
constitution peut varier, mais dont les individus restent fidèles
aux mêmes cantonnements. En été, les animaux sont solitaires.
Le rut se situe en fin juillet et au mois d'août. Contrairement à beaucoup d'espèces semblables, le chevreuil mâle ne réunit pas une harde. Il se contente de poursuivre une femelle pendant une courte période, puis l'abandonne pour en trouver une autre. Si l'accouplement se produit à cette période, le développement de l'embryon ne commence qu'au mois de janvier. La mise bas a lieu au mois de mai ou de juin. Elle est le plus souvent de deux jeunes. Le chevreuil se nourrit d'herbes, de feuilles d'arbres, de glands, de champignons, d'écorce et de bourgeons.
La lumière émise est le produit d'un processus chimique, durant lequel une substance chimique, la luciférine, se transforme en oxyluciférine, substance bioluminescente, cette réaction se produit en présence d'oxygène, avec l'aide d'une enzyme, la luciférase, sans la moindre production calorifique. La longueur d'onde de cette lumière froide est spécifique et sert à attirer les mâles. ![]() ![]()
Vers luisants, ou le bal des lampyres!
Les occasions ne manquent pas de rencontrer de mirobolant insectes. Quoi? des lumières nocturnes sur le réhaussement du talus ou quelque part dans le chemin, plaquées contre la haie, comme si des parcelles de constellation étaient tombées par là et persistaient à scintiller. La chaleur accumulée durant le jour ne s'atténue que lentement. Auteur de ce message phosphorescent, la femelle du lampyre, condamnée à ramper - car elle n'a pas d'ailes - , s'éclaire par ses propres moyens afin que sa présence soit remarquée. Cela lui vaut d'être appelée ver luisant. Les mâles de l'espèce, qui peuvent voler quant à eux, sont sensibles à ces feux de position. Ils émettent aussi dans leur vol, un signalement lumineux. Ainsi, les partenaires savent se retrouver pour former couple au sol. Milans, loriots, martinets sur le départ C’est à nos yeux seulement que des oiseaux plus effacés semblent s’être perdus. Mystérieusement, dérobée en de hautes herbes, la caille y poursuit néanmoins son destin : des fauvettes devenues silencieuses, restent de la partie dans des ronciers. A cette heure pourtant, une forte proportion d’oisillons émancipés après nourrissage n’a pas survécu aux épreuves des nuits et des jours. Des défections se produisent, touchant des espèces qui, comme les tourterelles des bois, ne sauraient s’attarder au-delà du plein été. Les milans noirs doivent disparaître du ciel d’Europe pour près de huit mois. Les loriots, en des successions de traites nocturnes, repartent vers le tropique africain en contournant la méditerranée vers l’Orient, ce qui leur permet, aux étapes, de faire des prélèvements de figues pour activer leur carburation. Oserait-on dire, la veille de leur disparition, que les martinets se préparent au lointain repli ? Du jour au lendemain, avec eux, la pleine absence remplace la frénésie céleste. Les enfants de ces patrouilleurs aux façons d’étoiles filantes, n’était leur silhouette, n’ont plus du tout besoin d’être nourris par les parents. Ils savent, se laissant tomber, ouvrir les ailes pour se livrer en plein ciel, à la chasse aux insectes qui volent, prolongée dans les tiédeurs crépusculaires et reprise aux prémices de l’aurore. Les voici au point dans la maîtrise de leur mouvement aérien. Plus rien ne retient, qu’ils soient jeunes ou vieux, ces êtres de mystère. L’évanouissement soudain ajoute à leur légende.
Photos: Joël Bruezière
Photos: André Calame
Photos de Marie-Rose Krebs
La poussée de champignons Des pluies orageuses, qui sont presque de tradition, surtout après la charnière de la mi-août, provoquent des poussées de champignons parfois abondantes, avant-goût des grandes distributions automnales. Les alternances de chaleur et d’humidité font leurs œuvres. De ce fait, se montrent, autrement plus que dans leurs velléités printanières, les bolets- tête de nègre et cèpe de Bordeaux-les plus appréciés comme ceux qui portent des noms dissuasifs et les amanites du délice ou du poison mortel.
Le Ciel d'août 2007
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Jour | Observations (Temps Universel) |
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Le 2 | À 24h, la petite planète 40 Harmonia (magnitude visuelle 9,3) est en opposition avec le Soleil. |
Le 3 | La Lune passe par son périgée à 24h ; elle se trouve alors à 368 891 km de la Terre. |
Le 5 | Dernier quartier de la Lune à 21h 20m. |
Le 6 | La lumière cendrée de la Lune est observable le matin, jusqu'au 10. |
Le 12 | La Nouvelle Lune se produit à 23h 03m. Maximum (taux horaire zénithal : 100) de l'essaim des étoiles filantes Perséides. Radiant de l'essaim : ![]() ![]() |
Le 13 | À 6h, Neptune passe à
4 343 millions de kilomètres de la Terre et à 18h, il
est en opposition. Recherchez la lointaine planète à l'aide
d'une petite lunette au nord-ouest de
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Le 15 | Nous sommes le jour de l'Assomption. Mercure est en conjonction supérieure avec le Soleil à 20h. |
Le 19 | La Lune atteint son apogée à 3h ;
elle se trouve alors à 404 618 km de la Terre. |
Le 20 | Premier quartier de la Lune à 23h 54m. |
Le 21 | Saturne est en conjonction avec le
Soleil à 24h. |
Le 27 | À 20h 26m le satellite II (Europe) sort de l'ombre de Jupiter : c'est la fin d'une éclipse. À cet instant nous voyons le satellite à proximité immédiate des satellites I et IV. Pendant l'heure qui suit, les trois satellites restent proches les uns des autres, et l'on peut suivre leurs positions changeantes à la lunette. À 20h 59m on les voit exactement en ligne droite. |
Le 28 | Éclipse totale de Lune, invisible en
Europe. La Pleine Lune se produit à 10h 35m. |
Le 31 | La Lune passe par son périgée à 0h ; elle se trouve alors à 364 171 km de la Terre. |
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Prochain rendez-vous en septembre
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