Mai, tout en fleurs.

Doux mois des fleurs? L'impressionniste considère mai tel, l'entomologiste le revendique aussi parce qu'il y voit reprendre leurs droits les plus beaux des insectes. On campe en effet dans un ravissement quasi parfait de l'oeil et de l'ouie. Et de fins effluves émanent des buissons munificents.

Ce mai n'est pourtant pas à l'abri de quelques ratés. Une pluviosité trop accusée le compromet parfois. Trop d'ondées occasionnent alors des pertes dans les couvées. Les annales conservent ainsi de décevants détails concernant telle ou telle année. Mais le souvenir s'estompe dans la plupart des mémoires individuelles tant semble normale la sensation d'une félicité saisonnière grâce à laquelle aucun désagrément ne se produirait par monts et par vaux comme partout ailleurs. On se réfère à des fleurissements que rien ne peut empêcher, à des senteurs que la pluie même bonifie.

       Le chant du Martinet noir                                        

  Janvier    Février   Mars    Avril    Mai    Juin    Juillet    Août    Septembre    Octobre    Novembre    Décembre
Rentrée des martinets.

Quelques jours après le début de ce mois, plus ou moins suivant l'endroit ou l'on se trouve, en levant les yeux, en écoutant surtout, que nous voyons la troupe céleste subitement réapparue, par la grâce d'un matin, des noirs martinets qui ne se posent jamais au sol et ne trouvent à s'accrocher, pour nicher, qu'en clocher, qu'en tours et au sommet des maisons. Leur carrousel d'infatigables poursuivants d'insectes ne sera jamais aussi endiablé que dans les débuts de chaque jour et dans les annoncent de chaque nuit. Ceux qui ont choisi de ne pas aller plus loin sillonnent déjà le ciel de notre ville ou village, avec une telle aisance de leurs ailes formant croissant qu'on est conduit à prêter foi aux assertions selon lesquelles ils pourraient se permettre de dormir tout en continuant à voler.

  

Sortie de mammifères.

Quel que soit le degré de bonne ou de mauvaise fortune du mois de mai, nous savons d'avance que des mammifères connaîtront des débuts déterminants. Nous n'ignorons pas non plus que la maternité des hermines et des belettes est pour les jours qui viennent, mais que les petits, fort bien dissimulés, mettront un bon mois à ouvrir les yeux. Échéance non moins prévisible, celle des premières naissances de hérissons. Tout cela, à l'abri de nos regard. Mais ne le sont pas forcément, pour des observateurs attentifs, les premières sorties de renardeaux ou celles, timorées et maladroites, de petits écureuils encore en cours d'allaitements.

Nous avons, en plus, sur des places restées longtemps enneigées, la Pritzelago alpina aux quatre pétales immaculés qu'on nomme en français, Cresson des chamois. Chez les animaux qui lui sont associés, les femelles suitées nous apprennent justement qu'elles ont mis depuis peu un cabri au monde. le rejeton est là, qui suit sa mère. Chaque naissance est intervenue dans une retraite solitaire. la chevrette, dont la grossesse fut de vingt-trois semaines, a fait, sitôt sa délivrance, la toilette du nouveau-né.

En ce mois faste, la vie animale met en lumière ses gages d'avenir.

                                                                                    

   

 

 

   

   

         

                                         

               

 

 

 

 

 

                                                                        

Photos: Béat App

 

       

           

    

Cette fleur est semblable à la nivéole des jardins, appelée généralement perce-neige (voir mois de février), et également cousine de la nivéole de printemps (voir mois d'avril) mais plus haute (environ 40 centimètres) ; elle comporte deux ou trois clochettes par tige, d'un blanc pur, et chaque pétale se termine par une petite pointe verte. Elle possède un petit bulbe de trois centimètres qui permet sa multiplication. Elle s'épanouit début mai et actuellement la plante émet une cosse verte contenant des graines qui arriveront à maturité dans les semaines qui viennent. Celles-ci interviennent également dans sa reproduction.

Originaire d'Europe du Sud, cette plante toxique est extrêmement rare en Suisse.

Elle se plaît dans des terrains humides et lourds.

                                                                                       

  • Nom commun : Nivéole d'été ;
  • Nom latin : Leucojum aestivum ;
  • Famille : Amaryllidaceae ;
  • Tribu : Galantheae ;
  • Catégorie : bulbe ;
  • Port : touffe ;
  • Feuillage : caduc ;
  • Floraison : milieu printemps, début d'été ;
  • Couleur : blanche ;
  • Croissance : moyenne ;
  • Hauteur : 0.4 m ;
  • Origine : Europe du Sud ;
  • Zones de pousses : prairies humides ;
  • Description : bulbe de 3 cm ;
  • Tige à deux angles portant 4 à 8 fleurs pendantes aux six tépales identiques terminés par une petite tache verte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


    

 

 

 

 

       

 

       

                 

                 

        

          

Pritzelago alpina

Cresson des chamois

Tige d'abord rampante, rameuse. formant des rosettes de feuilles pennatiséquées. Hampe florale dressée, nue, partant de la rosette, munie de poils étoilés ou glabre. Pétales blancs, inflorescence en grappe ombelliformes. Silicule lancéolée à ovale, glabre. Pédicelle étalé-dressé, env. aussi long que la silicule.

éboulis, moraines; subalpine et alpes.

 

              (Flora Helvetica)

 


  

 

 

 

 

   

Photo: Joël Bruezière  AirLeman.ch

          

              

Très proche du Martinet noir ci-dessus, le Martinet pâle a la même taille et la même silhouette en vol. De plus près, on peut voir la couleur foncée générale du dos, et les parties inférieures avec de légers tons grisâtres, excepté la gorge qui est blanche, et une légère moucheture claire sur les flancs. Il y a une zone pâle sur les plumes secondaires du dessous de l'aile. Vue par devant, la face paraît entièrement blanche. La tête est plus large que celle du martinet noir. La queue est moins fourchue. Les  pattes sont courtes et les doigts puissants pour pouvoir s'accrocher aux parois verticales. Le bec est court, la bouche démesurée. Espèce méditerranéenne et de l'Afrique du nord, il semble qu'il est en train de s'étendre, et qu'il passe d'un habitat côtier à une reproduction dans l'intérieur. Il niche sur les falaises côtières, en colonies réduites en général, environ une douzaine de couples. On voit aussi des couples dispersés en ville.

     

Photo: Albert Bassin

  


     

 

 

 

 

 

          

             

 


Et nous voici au niveau de la roselière chère aux rousserolles-turdoïdes, effarvattes surtout - qui discourent tout en évitant de se découvrir. Les typhas y sont appelés à laisser pousser des plumets châtains à leurs massettes. Quel refuge ! L'oreille, aux heures les plus variées,  surtout nocturnes, y est sollicitée. Dans la clarté, des stridulations à répétition, émise mezzo voce, nous font peu à peu situer de secrètes locustelles. Et la présence du phragmite des joncs n'est pas exclue.

Le butor est en de rares endroits, une possible révélation de l'ensemble palustre. Nichant ou non, il s'y végétalise le plus souvent. Mais dans des voiles d'ombres, il lui arrive de retrouver une voix pareille à aucune autre.

 

 

Photos: André Calame

 

 

Photo: Claude Wehrli
Photos: Frédy Grosjean

 

 

    

L'Ascalaphe, un curieux insecte

 

      L'ascalaphe commun (Ascalaphus longicornis, ASCALAPHIDAE) habite les biotopes chauds et secs . Les adultes peuvent être observés du mois de mai au mois de juillet, mais ils ne sont jamais très communs. Ce sont de jolis insectes colorés en jaune et noir d'une envergure voisine de 50 mm Un ascalaphe semble être formé de "morceaux" appartenant à des insectes différents. Ainsi, la tête poilue avec ses deux grandes antennes terminées par un bouton ressemble à une tête de papillon.

Les ailes longues et étroites sont parcourues par un réseau de nervures dessinant un quadrillage serré. Ces ailes ressemblent à celles des libellules.

Caractéristiques : 25mm-53mm, longues antennes en massue et couleurs jaunes et noires évoquant un papillon. 
Milieu :  espèce termophiles préférant les clairières et les pentes ensoleillées à végétation rare. Photographié ici au-dessus du  Landeron.

Texte et photos : André Calame

 

              


 


Le Ciel de mai 2007
Phénomènes intéressants



 
Jour Observations (Temps Universel)
Le 1 Aujourd'hui, c'est la fête du Travail.
À 15h, Vénus est en conjonction avec l'étoile  Tau (Taureau) (magnitude 1,8), à 3° 04’ au sud.
Le 2 La Pleine Lune se produit à 10h 09m.
Le 6 Maximum de l'essaim des étoiles filantes  Aquarides (taux horaire zénithal : 60). Radiant de l'essaim :  = 22h 20m,  = –1°.
Le 8 Commémoration de l'Armistice de 1945. Remarquons que certains calendriers indiquent "Victoire de 1945" ; il n'en reste pas moins qu' "Armistice" est l'appellation légale. En effet, depuis cinquante ans, l'Annuaire du Bureau des Longitudes, qui constitue la référence légale en France, écrit bien "Armistice de 1945".
Mercure passe par le périhélie de son orbite à 20h.
Le 10 Dernier quartier de la Lune à 4h 27m.
Le 15 La Lune passe par son périgée à 15h ; elle se trouve alors à 359 390 km de la Terre.
Le 16 La Nouvelle Lune se produit à 19h 27m.
Le 17 Nous sommes le jour de l'Ascension.
Vers 20h, observez au nord-ouest le mince croissant lunaire, 24 heures et demie après l'instant de la Nouvelle Lune. Trois degrés à "gauche" de la Lune se trouve la planète Mercure.
Le 18 La lumière cendrée de la Lune est observable le soir, jusqu'au 21.
Le 22 Maximum de  Aql (Aigle) à 1h 23m.
Occultation de Saturne par la Lune. Cette occultation est visible dans toute l'Europe et dans le nord de l'Afrique. La fraction éclairée de la Lune est de 40%. À Paris, l'immersion du centre de la planète se produit au bord obscur de la Lune à 19h 18m, soit 16 minutes avant le coucher du Soleil ; la réapparition au bord éclairé a lieu à 20h 24m. À Bordeaux, les instants sont : 19h 26m et 20h 27m ; à Nice : 19h 33m et 20h 37m.
Le 23 La Lune est en conjonction avec Régulus ( Leo (Lion)). II y a occultation de l'étoile dans la moitié nord de l'Europe, mais en plein jour. La limite sud de la zone d'occultation traverse l'Irlande, l'Angleterre, la Belgique, l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, la Bulgarie, la Turquie et l'Arabie. II n'y a donc pas d'occultation en France. À Paris, la plus courte distance de Régulus au bord sud de la Lune est de 2’, elle se produit à 15h 18m ; à Bordeaux, 6’ à 15h 14m ; à Nice, 6’ à 15h 27m.
Premier quartier de la Lune à 21h 03m.
Le 27 Aujourd'hui, c'est la Pentecôte.
La Lune atteint son apogée à 22h ; elle se trouve alors à 405 460 km de la Terre.
À 22h 55m, Callisto (le satellite IV) est en conjonction inférieure avec Jupiter.

 

Visibilité des planètes

  • Mercure devient "étoile" du soir dans les deux derniers tiers du mois. Il se couche le 26 à 21h 40m, soit 2h 01m après le Soleil.
  • Vénus est une très belle "étoile" du soir. Elle se couche le 21 à 23h 15m, soit 3h 42m après le Soleil.
  • Mars, dans le Verseau puis les Poissons, est encore peu visible le matin. Il se lève le 21 à 2h 10m, soit 1h 52m avant le Soleil.
  • Jupiter est stationnaire dans Ophiucus. Il se lève de plus en plus tôt dans la soirée, le 21 à 20h 43m.
  • Saturne, dans le Lion, brille encore la première moitié de la nuit.
  • Uranus, proche de  Aqr (Verseau), est observable le matin. Il se lève le 21 à 1h 36m.
  • Neptune, au nord-ouest de  Cap (Capricorne), est visible pratiquement toute la deuxième moitié de la nuit.
  • Vesta, dans Ophiucus, est visible toute la nuit. Elle est en opposition le 30 mai.

 

   Prochain rendez-vous en Juin

Des grenouilles en choeur.

Dans les mares, les étangs en lesquels se complaisent les grenouilles vertes, des choeurs crépusculaires et nocturnes se font entendre au signal de l'une d'elles. Par instant, ils s'arrêtent mystérieusement avant de reprendre de plus belle. Ce sont, pour cette orchestration, autant de poches sous la gorge des mâles qui se gonflent et se dégonflent tandis que des ondes frémissantes se répandent en surface dans l'exaltation d'une vie inépuisable.

Coassements et pontes , en ce temps, vont de pair. Les grenouilles vertes de trois ans et plus collaborent pleinement à cette fête qui voit se produire quantité de brefs accouplements aux signes crépusculaires et aux appels de la nuit. Une seule femelle libère, par milliers, ses oeufs sombrant au fond plutôt que de flotter. Une semaine plus tard, les têtards doivent apparaître dans leur forme première. Mais ils leur faudra plus de trois mois de métamorphoses pour aller au bout de leur transformation.

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La perce-neige
                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Nom commun : Nivéole d'été ;
  • Nom latin : Leucojum aestivum ;
  • Famille : Amaryllidaceae ;
  • Tribu : Galantheae ;
  • Catégorie : bulbe ;
  • Port : touffe ;
  • Feuillage : caduc ;
  • Floraison : milieu printemps, début d'été ;
  • Couleur : blanche ;
  • Croissance : moyenne ;
  • Hauteur : 0.4 m ;
  • Origine : Europe du Sud ;
  • Zones de pousses : prairies humides ;
  • Description : bulbe de 3 cm ;
  • Tige à deux angles portant 4 à 8 fleurs pendantes aux six tépales identiques terminés par une petite

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