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Juin, grouille la vie L’allongement des jours se fait de plus en plus marquant. Les martinets n’en finissent pas, le soir, de posséder un ciel en voie d’assombrissement, comme s’ils poursuivaient la lumière si lentement mourante en même temps que les insectes excités par l’embrouillement des bouffées de chaleur. Au bord des mares, des étangs s’enchaînent des actes de multiples renouvellement. Nous avons sans doute, au cours de nos arrêts au ras des rives, des exemples variés de têtards puisque ceux des grenouilles vertes n’en sont qu’à un stade peu avancé de ce que doit être leur évolution. Ingambes et manchots, ils se trémoussent grâce à leur propulsion caudale. Mais les têtards de crapauds, de grenouilles agiles et rousses, quoi qu’il en soit, ne peuvent manquer de perdre leur queue et de gagner l’usage complet de toutes leurs pattes dans le déroulement de ce mois. Il y a maintenant des faons de chevreuils et de cerfs comme des petits chamois pour prendre toutes les mesures de leur espace, parce que les renardeaux jouent de plus belle aux approches du terrier en d’innocents matins, juin nous rappelle à reprendre conscience de tout ce qu’il représente. En des îlots abrupts baignés de celtiques légendes, des Fous de Bassan, grands oiseaux blancs coiffés de sable et portant cerne bleu autour de l’œil, couvent côte à côte sans désemparer sur des rudiments de varech. Chaque couple de ces merveilleux pêcheurs spécialistes du plongeon en piqué a la responsabilité d’un œuf unique. Les couples sont unis à vie, se formant vers cinq à six ans, lorsque l’oiseau devient mature. Durant leurs premières années, les jeunes sont solitaires et grands voyageurs. Ils profitent de cette période pour choisir une colonie, et c’est là qu’ils apprendront les règles et trouveront leurs futures partenaires parmi d’autres jeunes, voir des veuves
Nicheurs tardifs : Les flamants roses s’occupent à nicher. Ils font nid en colonies sur des monticules de boue formant un cône dont ils ont évasé le sommet. Une ponte se résume à deux œufs qui réclament couvaison durant un mois. Les échasses blanches aux longues pattes roses doivent assister, sur quelques étangs qu’elles ont adoptés, aux premiers jours de leur poussins en quête du repas, ces jeunes sont prêt à acquérir le coup de bec nerveux des parents qui permet à ceux-ci de s’adjuger de solides rations de vers, de crustacés et de larves d’insectes. Un peu plus loin, une petite colonie de Guêpiers d'Europe à repris possession de cette berge mise à nu par l’érosion et s’active à réparer les trous de l’année passée, voir d’en creuser un nouveau. Les couples se forment et les mâles apportent une offrande à leur favorite. La ponte est proche ou à peut-être déjà eu lieu. Les Rolliers d'Europe vivent l’éclosion de leurs œufs. La faune camarguaise se donne à fond. Buses, circaètes Jean-le-blanc, bondrées apivores préparent l’avenir.
Photos: Michel Gigon
Photos: André Calame
Leur empreinte
est caractéristique : les quatre doigts reliés par une palmure
laissent approximativement une trace rectangulaire.
Photos: Pierre et Magali Von Ballmoss
Autre colonie, autre photographe:
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Tant de fleurs sortant de partout
Prairial se magnifie. Nous assistons à des relances de fleurs plus ou moins audacieuses selon les latitudes et les microclimats. Les longs pétales crème et rosé du chèvrefeuille dominent des broussailles quand, le liseron des haies ne joue pas le même rôle. Il y a des digitales sur des friches en des trouées de bois ou il ne reste que des souches, des campanules teintées de bleu tendre sur les coteaux ou les boisements que rejoint le soleil. La grande marguerite se rehausse jusqu'à des bordures de sentiers. Riches ou pauvres, tous les sols ont de quoi se maquiller.
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Orchis morio, Orchis bouffon Gymnadenia conopsea , Orchis moucheron
Ophrys insectifera, Ophrys mouche Dactylorhiza fuchsii, Orchis de Fuchs
Primula auricula. Primevère auricule
Anemone narcissiflora, Anémone à fleurs de narcisse
Photos: Michel Gigon
Photos: Andreas Kammermann
Le Ciel de juin 2007
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Jour | Observations (Temps Universel) |
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Le 1 | La Pleine Lune se produit à 1h 04m. |
Le 5 | À 23h, Jupiter se trouve en opposition avec le Soleil. |
Le 8 | Dernier quartier de la Lune à 11h 43m. |
Le 9 | Vénus atteint sa plus grande élongation orientale à 3h, à 45° 23’ à l'est du Soleil. |
Le 11 | Mercure passe par le nœud descendant de son orbite à 11h. |
Le 12 | La Lune passe par son périgée à 17h ; elle se trouve alors à 363 779 km de la Terre. |
Le 13 | Vénus se trouve à 1° au nord de l'amas ouvert M44 ("la Crèche"). |
Le 15 | La Nouvelle Lune se produit à 3h 13m. |
Le 18 | Occultation de Vénus par la Lune, en plein jour en France. À Paris, la planète disparaît au bord obscur de la Lune à 14h 10m ; elle réapparaît au bord éclairé à 15h 27m. La fraction éclairée de la Lune est de 15%, celle de Vénus de 44%. La limite sud de la zone de visibilité traverse la péninsule ibérique. À Madrid, Vénus ne sera que partiellement occultée. Après le coucher du Soleil, on apercevra la Lune à l'est de la planète. |
Le 21 | À 18h 06m, c'est pour nous le solstice d'été. C'est le jour le plus long de l'année dans l'hémisphère nord ; le Soleil atteint sa plus grande déclinaison (+23° 26’ 26”). |
Le 22 | Premier quartier de la Lune à 13h 15m. |
Le 24 | La Lune atteint son apogée à 14h ; elle se trouve alors à 404 540 km de la Terre. |
Le 30 | La Pleine Lune se produit à 13h 49m. |
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Prochain rendez-vous en Juillet
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