Janvier    Février   Mars    Avril    Mai    Juin    Juillet    Août    Septembre    Octobre    Novembre    Décembre

Ne te découvre pas d’un fil,

l’adage bien connu, ne concerne que l’homme, la faune présentement éveillée fait plutôt le contraire. Les serpents changent de peau, mais ils n’ont pas l’exclusivité de la mue, la plupart des mammifères modifie leur habit. Même si la température retombe, ils prennent de l’avance sur les normes probables, parce que le leur dicte un instinct prémonitoire. Le pelage diffère ; les fourrures se font moins épaisses. Là, ou les hermines comme les lièvres variables ont dû blanchir pour passer inaperçus, sur tapis de neige, la structuration de la nouvelle pelisse est en cours. La belette prend une tenue plus légère et celle du chevreuil devient moins fournie en virant au roux.

Chez les oiseaux, certaines données diffèrent. Le plumage en cours de transformation du lagopède alpin s’adapte au changement de décor pour plus de sécurité. Quelques tenues somptueuses prennent une plus large signification. Il s’agit dorénavant de plastronner et de s’affirmer, en gloussant et en se pavanant, le plumage gonflé, du haut de sa fatuité conquérante, quand on est coq faisan.

       Le chant du lagopède                                       

Le tétras dans sa solennité

Les coqs de bruyères sont sortis de l’ombre pour entrer en amours solennelles. La grandiose prestation du géant de la famille, le Grand tétras, est sans aucun doute, à cet égard, la plus impressionnante. Après des mois et des mois d’anonymat, il connaît des heures fastes dans ses ultimes refuges pyrénéens, vosgiens et jurassiens. Se voulant irrésistible, dans une trouée de son séjour boisé, le mâle au plumage en triomphe avance vers le bonheur, comme en extase, la queue dressée en éventail à la façon d’un paon. Ce maniaque du retirement le reste du temps se montre pour plaire, pour séduire irrésistiblement, en espace nu, la tête haute, le bec entrouvert dans le plus grand apparat et en lançant  de bizarres gloussement intermittents. Sa démonstration s’effectue dans une sorte de petite clairière ou il sait pouvoir y trouver des poules correspondant à ses désirs, mais aussi sans doute des concurrents décidés. Dans son excitation, le grand tétras est alors capable de toutes les audaces en cette arène aux approches de laquelle il lance, dès avant l’aube, son impérieux appel.

  

Bouquetins en fringale

Encore groupés, leurs troupes affamées, éprouvées par les privations de l’hiver, s’emploient à tirer parti  d’un ensoleillement plus aimable. Leur pelage d’hiver commence à se détacher en touffes. Cette mue s’accompagne de démangeaisons, si bien que, de temps en temps, les ongulés se grattent en se servant de leurs cornes et je les ai vu plusieurs fois se laisser glisser sur le côté et se frotter les flans dans la nouvelle herbe encore rase, servant de peigne. On rencontre souvent des bouquets de poils en se baladant, à cette période, dans ces contrées alpines.

                                                                                    

   

 

 

   

   

         

                                         

               

 

 

 

 

 

Photo: Michel Gigon

                                                                        

Photos: André Calame

 

       

           

        

 


    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       

   

Photo: Frédy Grosjean

       

 

      

    

Photo: Béat App

 

Photos: André Calame
Photos: André Calame

 


  

Marmottes, loirs, escargots ressuscités.

Sur les pentes alpines, les marmottes en ont assez de l’immobilité sommeilleuse. Enfin sorties de terrier, elles ont pris les premiers bains de soleil de leur saison de lumière, agrémentées dans l’herbe tendre où la neige s’est restreinte de repas en plein air. Les escargots ont bien fini d’être pétrifiés sous des voûtes, dans des cavités, des encoignures. De nouveau, aux heures fraîches, ils sécrètent de la bave, déploient leurs « cornes » et rampent sur la végétation au risque de se faire agresser par des hérissons ou des carabes.

     

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo: Jean.Michel Progin

 

 

 

 

 

 

 

 

 


  

La perce-neige

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

La nivéole de printemps pousse naturellement sur les pentes ombragées et dans les bois, de l’Europe centrale aux Pyrénées. Avec les crocus et les perce-neiges, elle annonce l’arrivée du printemps.
Dès la fonte des neiges, ses petites fleurs en forme de clochettes sont portées par des tiges graciles d'environ 15 cm., et sont décorées de petites taches vertes au bout des pétales, petite coquetterie naturelle similaire à celle des perce-neiges.
Cette ravissante plante se plaît dans les endroits humides et ombragés, en sous-bois, à la base de haies d’arbustes protégés du soleil, et même dans les sols calcaires.

 

 

 

 

 


     Photos:  André Calame   (31.03.07)

    

   

   

 


 

                                                         Le Ciel d'avril 2007
                                   Phénomènes intéressants

 

Jour Observations (Temps Universel)
Le 2 La Pleine Lune se produit à 17h 15m.
Maximum (à quelques jours près) de Mira Ceti ( Cet) (magnitude estimée 2,0).
Le 6 Jupiter est stationnaire en ascension droite à 1h.
Le 7 Ce matin, ainsi que demain matin, vous pouvez observer la Lune près de Jupiter et Antarès.
Le 8 Nous sommes le jour de Pâques. Les dates extrêmes de Pâques sont le 22 mars et le 25 avril. La date qui se trouve exactement au milieu est… le 8 avril.
 
Le 10 À 2h, la petite planète Junon est en opposition avec le Soleil.
Dernier quartier de la Lune à 18h 04m.
 
Le 11 Vénus se trouve à 3° au sud des Pléiades. À voir le soir aux jumelles.
Le 14 Le matin, les satellites galiléens se trouvent tous les quatre à l'ouest de la planète.
Le 16 Les étoiles filantes Lyrides sont observables jusqu'au 25, avec leur maximum d'activité le 22. Rapides et brillantes, elles semblent émaner de 104 Her (Hercule) (le radiant de l'essaim). Les Lyrides sont associées à la comète Thatcher (1861 I).
Le 17 La Lune passe par son périgée à 6h ; elle se trouve alors à 357 136 km de la Terre.
La Nouvelle Lune se produit à 11h 36m.
Le 18 Les étoiles filantes -Puppides, associées à la comète 26P/Grigg-Skjellerup (passée à son périhélie en octobre 2002), sont observables jusqu'au 25, avec leur maximum d'activité le 23.
La lumière cendrée de la Lune est observable le soir, jusqu'au 22.
Vers 19h 30m, observez à l'ouest le mince croissant lunaire, 32 heures après l'instant de la Nouvelle Lune.
Le 21 Les étoiles filantes  Aquarides, associées à la comète de Halley, sont observables jusqu'au 12 mai (maximum le 6 mai).
Le 22 Maximum de l'essaim des étoiles filantes Lyrides (taux horaire zénithal : 15). Radiant de l'essaim :  = 18h 04m,  = +34°.
Le 24 Premier quartier de la Lune à 6h 36m.
Le 30 La Lune atteint son apogée à 11h ; elle se trouve alors à 406 209 km de la Terre.
 

  

   Prochain rendez-vous en Mai

   retour au Divers

Zone de Texte: Les rendez-vous
de
La nature 
au fil des mois