SAMEDI 16 avril 2011

PETITE CAMARGUE ALSACIENNE

Ce matin 15 cepobiens ont bravé la sonnerie du réveil, pour une excursion transfrontalière du côté de l'Alsace. A notre arrivée sur place vers huit heures, nous fîmes un petit tour pour nous dégourdir les jambes, du côté du Kirchenerhof, l'un des sentiers nature de la petite Camargue alsacienne, où l'on pu observer et entendre nos premiers oiseaux dont un couple de faisans et le rossignol philomèle nous fit entendre sa symphonie.
Puis vers neuf heures, nous nous rendîmes vers la zone d'accueil pour rejoindre notre guide de la matinée qui nous fit découvrir une partie de la réserve et donné des explications géologiques, historiques, sur la faune et la flore de la petite Camargue alsacienne. Elle nous a fait découvrir le sentier des observatoires où l'on pu voir les hérons cendrés au nid avec leurs jeunes de quelques jours ou semaines. Juste avant notre pause de midi, nous avons eu droit à de petites explications sur le baguage dans la réserve par l'un des bagueurs du site. Ils effectuent notamment des études sur le comportement du rossignol. Le baguage a lieu une grande partie de l'année et un stage d'initiation est même organisé chaque année à la fin août.
Après le pique-nique tiré du sac, nous repartons faire le tour du grand marais, où différents milieux nous y attendaient, champs cultivés, étang, roselière, canal,... et dans le courant de l'après-midi nous avons pu enfin voir notre première... cigogne blanche. Sur l'un des observatoires, un groupe d'ornitho bâlois nous ont dit qu'ils avaient vu en début de matinée un hibou des marais, celui-ci ne nous a pas fait le plaisir de se montrer. Une de nos dernières obs, avant de rejoindre nos foyers respectifs, fut un tarier pâtre.

Quelques données sur la petite Camargue alsacienne
Avant 1850 quand le Rhin se divisait en multiple bras et modelait le paysage en décapant le sol ou déposant ses alluvions, modifiait sans cesse la dynamique de la végétation et par conséquence de la faune. Après cette date, les travaux d'endiguements du Rhin ont coupé le fleuve de son lit majeur. Depuis là, les travaux de restauration entrepris ont permis à la zone humide de garder une grande richesse. On peut y trouver différents milieux tels que des prairies sèches et humides, roselières, forêts alluviales,... . Les zones humides peuvent être alimentées et régulées par des vannes, pour pouvoir favoriser certaines espèces de la faune et de la flore. La petite Camargue alsacienne est traversée par l'un des affluents du Rhin, qui est l'Augraben et qui repose sur l'immense nappe phréatique alsacienne qui contient environ cinquante milliards de mètres cubes d'eau. Elle possède une pisciculture qui élève les saumons pour leur réintroduction à différents stades dans le Rhin et aussi un élevage de cistude d'Europe aussi pou leur réintroduction dans leur milieux. Toujours dans le domaine des tortues, le lâché de tortue de Floride y est aussi fréquent. La réserve possède aussi des vaches Highlands qui pâturent dans certaines parties de la petite Camargue alsacienne. Depuis 2006, la réserve a une superficie de 904 hectares. Toutes les saisons ont leurs lots de bonnes obs, en hiver pour les hivernants, à la belle saison pour les migrateurs qui reviennent de leurs quartiers d'hiver et l'automne pour la migration surtout celle du bruant des roseaux.

Encore un grand merci à Jean- Mi pour l'organisation de la journée.

Benjamin Gygax

Photos : Claude Wehrli

Photos : Benjamin Gygax

C'est là qu'on va!

Photos : Ginette Hänzi